lunes, 11 de noviembre de 2013

Le Cercle de Copenhague et la Glossématique

Dans le prolongement de F. de Saussure, le Danois Louis Trolle Hjelmslev (1899-1965) forge une théorie linguistique, nommée glossématique, dont le projet est de constituer une «algèbre immanente des langues». Cette démarche se veut résolument théorique et formaliste.

Louis Trolle Hjelmslev, linguiste danois (Copenhague 1899-Copenhague 1965) et fondateur avec V. Brøndal du Cercle linguistique de Copenhague (1931), il se situe dans la lignée de l'enseignement de F. de Saussure : il envisage l'étude de la langue comme celle d'une structure, d'un système qu'il s'agit de décrire en lui-même et pour lui-même (principe d'immanence). Sa théorie, la glossématique (An Outline of Glossematics, en collaboration avec H. Uldall [1936]), est une tentative de formalisation extrêmement rigoureuse des structures linguistiques, ainsi qu'un approfondissement de certains concepts saussuriens (expression/contenu, forme/substance). Son influence a été tardive mais importante, en particulier dans les domaines de la sémantique et de la sémiologie.

La glossématique

La glossématique a été créée par Louis Hjemslev, d’après le grec, « glossa », pour désigner la théorie qui se donne la langue comme but en soi et non comme moyen. Elle préconise une connaissance immanente du langage ; la langue est considérée comme une structure fermée sur elle-même ; elle veut déterminer ce qui commun à toutes les langues humaines quelles qu’elles soient et ce qui fait qu’à travers diverses fluctuations une langue reste identique à elle-même. Fondée sur le principe d’empirisme, la description doit être sans contradictions exhaustive et la plus simple possible. Il faut donc abandonner la méthode inductive, qui prétend aller du particulier (les données) au général (les lois). Elle ne peut dégager que des concepts valables pour un système linguistique donné. La glossématique sera donc une méthode déductive, qui procède à partir d’un nombre restreint d’axiomes rigoureux à la détermination de classes. S’appuyant sur Saussure, Hjemslev fait d la structure immanente de la langue l’unique objet de la linguistique. La langue n’est qu’une forme et non une substance : aucune idée, aucun objet ne préexiste à la langue ; chaque langue pratique un découpage original de la réalité. Par exemple le spectre des couleurs est une matière indépendante du réseau de signes que chaque langue instaure dans cette substance. Quant à la forme, elle représente les propriétés combinatoires des unités qui résultent de l’analyse des signes. Ce type ne concerne pas seulement le contenu sémantique des langues, il a son correspondant au niveau de l’expression, de la manifestation sonore. On pourra ainsi parler de matière, de substance et de forme aussi bien sur le plan du contenu que sur le plan de l’expression.
La glossématique tend ainsi à attribuer à toutes les langues, comme caractère commun, le principe de la structure. Les langues se différencient simplement par la manière dont s’applique ce principe


Le Cercle de Prague

A partir de 1926, Mathésius crée le Cercle linguistique de Prague (CLP) en réunissant un groupe de professeurs et d’étudiants de l’université qui étaient animés par un désir de résister aux thèses « mécanistes » des néogrammairiens. Jacobson a été un inspirateur du Cercle. Les théoriciens du Cercle posèrent des principes théoriques sous forme de thèse qui s’élèvent à neuf. Nous mentionnons ici les plus importantes:

-la langue doit être conçue comme un « système fonctionnel » ;

-la démarche méthodologique du linguiste doit être synchronique, et elle doit avoir recours au « sentiment direct » du locuteur, à son introspection ;

-la conception de la langue comme système fonctionnel doit s’appliquer non seulement sur le plan synchronique, mais également sur le plan historique ;

-un des objectifs du Cercle est de réaliser une typologie ( ou caractérologie) des systèmes que constituent les langues.

Roman Jakobson (1896-1982) a été un des plus grands maîtres de la linguistique du XXe siècle. Né en Russie, membre, dès 1915 de l’école des formalistes russes, Jakobson enseigna entre les deux guerres en Tchécoslovaquie et fut, avec N. Troubetzkoy, un des chefs de file du fameux Cercle linguistique de Prague. Lors de l’invasion de la Tchécoslovaquie par les nazis, il est contraint de fuir en Scandinavie, d’où il gagne les États-Unis en 1941. De 1942 à 1946, Jakobson enseigne à l’École libre des hautes études de New York, où il collabore avec C. Lévi-Strauss.
En 1943, il apparaît parmi les fondateurs du cercle linguistique de New York, dont il assumera la vice-présidence jusqu’en 1949. À partir de 1943, il enseigne dans de nombreuses institutions, entres autres à l’Université Harvard et au MIT. Jakobson a, par son enseignement aux Etats-Unis, contribué à abolir les frontières entre la linguistique européenne et la linguistique américaine. Il a exercé une profonde influence sur la linguistique générale (notamment dans les travaux de N. Chomsky et M. Halle), les études slaves, mais aussi la sémiotique, l’anthropologie, la psychanalyse, l’ethnologie, la mythologie, la théorie de la communication, les études littéraires. En sémiotique, son célèbre modèle des fonctions du langage fait partie du patrimoine intellectuel de la discipline.
Cadre de l'échange linguistique
D'après Roman Jakobson, « le langage doit être étudié dans toutes ses fonctions ». C'est-à-dire que le linguiste doit s'attacher à comprendre à quoi sert le langage, et s'il sert à plusieurs choses. « Pour donner une idée de ses fonctions, un aperçu sommaire portant sur les facteurs constitutifs de tout procès linguistique, de tout acte de communication verbale, est nécessaire ». Les voici :
·         Le message lui-même ;
·         « Le destinateur envoie un message au destinataire » ;
·         Le destinataire est censé recevoir le message ;
·         « Pour être opérant, le message requiert d'abord un contexte auquel il renvoie (c'est ce qu'on appelle aussi, dans une terminologie quelque peu ambiguë, le "référent"2), contexte saisissable par le destinataire3, et qui est soit verbal, soit susceptible d'être verbalisé » ;
·         « le message requiert un code, commun, en tout ou au moins en partie, au destinateur et au destinataire (ou, en d'autres termes, à l'encodeur et au décodeur du message) » ;
·         « le message requiert un contact, un canal physique et une connexion psychologique entre le destinateur et le destinataire, contact qui leur permet d'établir et de maintenir la communication ».

Les six fonctions de la communication telles que les identifie Roman Jakobson sont chacune liées à un de ces éléments.

Les fonctions du langage sont les suivantes :

·         fonction expressive (expression des sentiments du locuteur)
·         fonction conative (fonction relative au récepteur)
·         fonction phatique (mise en place et maintien de la communication)
·         fonction référentielle (le message renvoie au monde extérieur)
·         fonction métalinguistique (le code lui-même devient objet du message)
·         fonction poétique (la forme du texte devient l'essentiel du message)
Il considère d'ailleurs que ces fonctions « ne s'excluent pas les unes les autres, mais que souvent elles se superposent ». Le langage peut ainsi servir à plusieurs choses à la fois : maintenir le contact (fonction phatique) tout en prenant pour objet le code du message (fonction métalinguistique), par exemple, dans as-tu entendu ce que je t'ai dit ?.

 Nicolaï Troubetzkoy est un linguiste russe, membre du Cercle linguistique de Prague. Professeur à l'Université de Vienne, il est persécuté par les nazis suite à une publication critiquant les théories d'Hitler et meurt d'une attaque cardiaque : ses travaux demeurent inachevés. 

Troubetzkoy fonde la morphophonologie (branche de la linguistique à cheval entre la phonologie et la morphologie, qui étudie la réalisation phonétique des morphèmes d'une langue en fonction des contextes dans lesquels ils apparaissent) avec  Roman Jakobson, lui aussi membre du cercle de Prague. Il meurt avant de finir ses travaux, portant notamment sur la phonologie, plus particulièrement sur la définition du phonème. Ses travaux, diffusés posthumément, furent cruciaux quant à la phonologie.

L'héritage saussurien à Genève


L'existence même d'une école genevoise (dont Saussure aurait été le fondateur) est loin d'être assurée (Amsterdamska, O. 1987), et sa position vis-à-vis de la linguistique structurale qui se réclame de Saussure est nuancée. Les disciples directs (rédacteurs du fameux Cours de Saussure publié en 1916), Charles Bally (1865-1947) (Linguistique générale et linguistique française, 1932) et Albert Sechehaye (1870-1946) (Programme et méthode de la linguistiquethéorique, 1908), construisent des oeuvres qui, si elles dialoguent ou consonnent avec les propositions saussuriennes, possèdent néanmoins leurs orientations propres. Bally développe une linguistique de l'expression quiprefigure pour certains les Pragmatiques actuelles, tandis que Sechehaye, dans une perspective nettement psychologique s'intéresse aux actes de paroles et à ce qu'il nomme une science du pré-grammatical. Paradoxalement, ce serait donc une filiation post-saussurienne et post-structuralistequ'annonceraient les deux rédacteurs du Cours de linguistique générale. Dans les générations suivantes, L. J. Prieto (né en 1926) développe une théorie du sens fondée sur le principe de pertinence (Messages et signaux, 1966; Pertinence et pratique: Essai de sémiologie 1975, ed de Minuit). La Grammaire des fautes de H. Frei (titulaire de la chaire de linguistique générale de Genève à partir de 1945), apparaît enfin aujourd'hui comme une illustration parlante du fonctionnement de la langue selon les deux axes proposés par Saussure: l'axe des syntagmes et l'axe des paradigmes.

Charles Bally a été un des élèves de Ferdinand de Saussure à Genève, puis son promoteur posthume. C'est lui en effet qui, avec Albert Sechehaye, a co-édité le célèbre Cours de linguistique générale, publié en 1916, trois ans après la mort de F. de Saussure. Mais C. Bally a aussi apporté ses propres idées à la réflexion sur la langue et sur le discours, des idées que Sylvie Durrer nous présente ici, dans une défense et une illustration pédagogique de la linguistique de C. Bally.
Auteur notamment d'un Traité de stylistique française en deux volumes (1909), de Le Langage et la Vie (1913), de La Crise du français (1930) et deLinguistique générale et linguistique française (1932), C. Bally a orienté ses travaux dans plusieurs directions. Il s'est intéressé aux réalisations orales spontanées de la langue, en pensant qu'il existait un primat de l'oralité (une idée qui n'était pas très spontanée à l'époque) dans la langue. Il s'est occupé du discours comme production orientée vers l'action (préfigurant ce qu'on appelle aujourd'hui la pragmatique). C. Bally s'est également penché sur la question du marquage social de la parole, autrement dit sur la capacité qu'a l'usage de la langue à marquer les distinctions sociales.
Enfin, il a consacré une partie de ses travaux à l'enseignement du français. Il y défend une conception progressiste de la langue et de son enseignement (partir de ce que l'enfant sait déjà, relativiser la valeur de l'orthographe, favoriser l'expression plutôt que la reproduction...). Les pédagogues et les didacticiens d'aujourd'hui devraient retrouver chez C. Bally des idées qui leur sont familières.
Si C. Bally témoigne parfois d'un certain flou méthodologique et terminologique, écrit S. Durrer, il fait aussi preuve d'« intuitions » et d'« ébauches de théories souvent géniales » que ne renieraient de grands linguistes postérieurs, tels qu'Emile Benveniste ou Oswald Ducrot. Par ailleurs, c'est une personne touchante que l'on devine, par exemple quand C. Bally écrit : « C'est le mauvais fonctionnement de ma machine à parler qui m'a incité à la regarder de près. (...) Si j'avais été très tôt maître de ma langue et de ma plume, je n'aurais peut-être jamais cherché ce qu'il y a derrière les mots. »

Albert Sechehaye est linguiste suisse, un de théoriciens de l'école linguistique genevoise. Sechehaye est le plus connu comme élève de Saussure et coéditeur, avec Bally, de son ouvrage fondateur posthume Cours de linguistique générale en 1916. Leur rôle dans la création du texte classique était considérables, car quelques idées du CLG sont absents dans les carnets des étudiants et dans les manuscrits saussuriens et peuvent être dues aux éditeurs. Mais c'était Sechehaye qui avait déjà publié, en 1908, un livre qui contenait déjà quelques idées structuralistes et tout un programme de la linguistique synchronique et phonologie. Ce livre était connu de Saussure qui inclut, seulement après 1909, dans ses conférences les sections concernant synchronie et diachronie. Donc quelques idées, trouvées parallèlement par Sechehaye et Saussure, reçoivent une gloire internationale sous le nom du dernier, tandis que l'œuvre de Sechehaye était longtemps dans une obscurité semi-volontaire. Il existe maintenant même une vue de Saussure comme "élève de Sechehaye", proposée par P. Wunderli ; c'est bien sûr une exagération, mais un grand rôle de Sechehaye en création du structuralisme ne doit pas être négligé. Le livre de 1908 était le premier texte publié par Sechehaye après sa thèse allemande : Programme et méthodes de la linguistique théorique, dédié à Saussure. L'auteur propose un programme d'une construction de linguistique comme "science de lois" opposée à la "science de faits" positiviste préconisée par la linguistique historique de l'époque. Selon Sechehaye, la "science de lois" est achronique et universelle, tandis que les faits concrets de l'histoire de langue, y compris les lois phonétiques, sont hors-systématiques. Tous les niveaux de la langue sont divisés en sections "statiques" et "dynamiques" ou bien "évolutives" (phonologie statique, morphologie évolutive, etc.). Les états "statiques" sont primaires, les changements ou évolutions ne peuvent pas être compris sans les considérations statiques.
Sechehaye propose des idées sur les origines des changements linguistiques, une conception de phonologie quasi-"algebraïque" et de langage prégrammatique (par exemple celui d'enfants). Il préconise une recherche psychologique des phénomènes de langue.
Son deuxième livre de 1926 Essai sur la structure logique de phrase envisage la syntaxe et ses types logiques. Dans les articles des années 1920-1940 Sechehaye précise la conception de Saussure et propose une "linguistique de parole organisée".

Le fonctionnalisme d’André Martinet
Bien que plusieurs mouvements linguistiques se réclament à l’heure actuelle du fonctionnalisme, ce fut André Martinet qui en a été l’initiateur, développant un courant de pensée original, fort éloigné des points de vue présentés récemment, entre autres par Bresnan ou Dik.
Issu du structuralisme européen élaboré notamment par Saussure et par Troubetzkoy, son point de vue ne saurait se comprendre sans être replacé dans le contexte historique dont il émanait. Fidèles aux préoccupations de l’époque, les recherches de Martinet ont d’abord porté sur l’indo-européen et sur la phonologie, mais elles se sont très vite élargies à des problèmes de linguistique générale, avec toujours comme souci premier de rendre compte de la spécificité et de la diversité des langues examinées. C’est ce respect des faits linguistiques qui l’a amené, sans doute, à se méfier des généralisations hâtives et des formalisations excessives.
Certains, de ce fait, préfèrent voir dans le fonctionnalisme un mouvement de pensée plutôt qu’une théorie, au sens strict du terme, d’autant que les divers domaines d’étude ont été progressivement envisagés. Martinet, en effet, n’a pas proposé un " modèle " général de description des langues à l’instar de Chomsky. Pourtant, lorsqu’on examine les différents éléments constitutifs de la linguistique fonctionnelle, il apparaît très clairement que le fonctionnalisme doit être considéré comme une théorie, même si celle-ci n’a jamais été présentée dans son ensemble par Martinet lui-même.

La double articulation

La pertinence communicative se réalise donc à travers une pertinence distinctive assurée par les phonèmes, qui ont une forme constituée de traits distinctifs, mais qui n’ont pas de sens, et une pertinence significative assumée par les monèmes, doués d’une valeur significative supportée par des éléments formels qui ne sont pas toujours isolables dans l’énoncé, comme en témoigne l’amalgame du réunissant les monèmes de indiquant la provenance et le " défini " dans il revient du cinéma.
Certaines combinaisons de monèmes fonctionnent comme de simples monèmes, et s’intègrent à une classe d’unités au même titre que les monèmes eux-mêmes ; on les appelle des synthèmes. Ils correspondent à des dérivés et à des composés.
La pertinence communicative fonde la double articulation, laquelle implique une solidarité fonctionnelle entre phonèmes et monèmes, puisque la fonction distinctive ne peut s’exercer que dans la réalisation de la fonction significative, et que celle-ci nécessite un support formel pour se manifester. C’est à cette interdépendance entre des unités de fonctions différentes que renvoie la notion de double articulation, et non simplement au fait que les unités se combinent entre elles.
Tons, place de l’accent, intonation

Aux phonèmes et aux monèmes s’ajoutent d’autres éléments, capables, eux aussi, de participer à la fonction de communication. C’est notamment le cas des tons, de la place de l’accent et de l’intonation. Ces éléments sont cependant de nature différente, puisqu’ils font intervenir la prosodie, et ne peuvent se manifester sans le support des phonèmes et des signifiants. D’autre part, les tons font partie intégrante des phonèmes, puisque les éléments qu’ils affectent ne deviennent distinctifs qu’associés à un ton particulier. Ils se trouvent, de ce fait, insérés dans la double articulation. Il n’en va pas de même, en revanche, de la place de l’accent, bien qu’elle puisse exercer dans certaines langues une fonction distinctive, ni de l’intonation, susceptible d’avoir une fonction significative, comme lorsqu’elle exprime l’interrogation.


Si Martinet n’a pas mentionné les faits prosodiques dans la définition de la double articulation, il me semble que c’est pour des raisons de cohérence et de rigueur scientifique et non pour les marginaliser. En effet, ils n’ont ni la même nature, ni le même fonctionnement que les phonèmes et les monèmes : la place de l’accent et l’intonation se surajoutent aux phonèmes et aux monèmes ; ils exigent leur présence pour fonctionner. De plus, l’intonation n’assume pas de manière systématique une fonction significative ; quant au rôle de la place de l’accent, il varie d’une langue à l’autre et n’est pas nécessairement pertinent.
Voici un document assez complete sur le structuralisme, son évolution et son pas de Structuralisme à l'Enonciation:

http://www.dufaye.com/documents/M2S4_01---Du-Structuralisme--lnonciation.pdf

miércoles, 6 de noviembre de 2013

Voilà un PDF sur le structuralisme en générale, mais particulièrement le structuralisme linguistique. En commencant par Ferdinand de Saussure et tout son héritage en France.
http://www.linguistiquefrancaise.org/articles/cmlf/abs/2008/01/cmlf08234/cmlf08234.html

lunes, 4 de noviembre de 2013

CARACTERISTIQUES DU STRUCTURALISME


Les structuralistes assurent que les sens nous enseignent et que les moyens de communication sont seulement modalités de transmission à travers lesquelles se restructurent formes déterminées qui enrichissent sa force d’expression ; ça veut dire que sont conditionnant pour codifier ou renforcer ce qu’a déjà un sens dans la société.

Dedans cette théorie, la société est constitué en la mesure qu’elle a règles ou structures déterminés qui produisent le sens des évènements, lesquels sont produit des normes que les hommes ont assimilé dans la société et permettent qu’ils évoquent les mêmes signifiés en commun.

1.      Le structuralisme considère la langue comme un système, ça veut dire que, un groupe d’éléments solidaires qui ont relations différentes. A partir des enseignements de Saussure, les structuralistes adoptent d’une manière radicale son contribution qui reconnait la langue comme un système de signes. Ils étudient, de même manière, la langue dès la synchronie, ça veut dire, le langage comme un objet présent.

2.      Ils font un étudie dès une approche descriptive, ils analysent les structures et ses relations.

3.      Ils utilisent une méthode inductif, ils construisent théories à partir d’un analyse du corpus tel comme il est, sans l’influence du moyens ou contexte. Les structuralistes adoptent des critères immanents, ça veut dire, adhéré à l’essence naturelle du langage.

A partir d’une analyse structurelle ils définissent des niveaux, délimitent des unités hiérarchiquement, définissent des concepts en utilisant une terminologie que s’adapte à ses besoins. A partir de l’inférence déductive, le structuralisme établie des méthodes pour la description et l’analyse de processus et phénomènes linguistiques concrets. Dans ces études ne se tient pas compte du signifié parce que il dépend du comportement et contexte. Celles parties sont considérées faits linguistiques.
En tenant compte de que la langue est un système, ils se consacrent à reconnaitre les structures internes des unités de la langue pour les distinguer d’autres systèmes.

Les linguistes structuralistes définissent la structure dès trois points de vue :
1.      Un système ordonné de règles qui décrit les éléments que le compose et ses relations.
2.      Système qui fonctionne selon des lois que se maintiennent ou enrichissent à travers du jeu de ces lois.
3.      Système caractérisé par la totalité, transformation et régulation.
Ils établies la différence entre langue et parole, Ils étudient les textes qui son produit de la parole et le système tel comme il fonctionne synchroniquement, à partir de ce terme se plantes l’économie du langage. A partir de la synchronie se n la description de la lange dès le subjectivisme.

Méthodes : le structuralisme utilise la méthode inductive pour analyser un texte à partir de son organisation schématique, ici les structuralistes établissent des taxonomies ou des classifications.

Une davantage du structuralisme c’est qu’il analyse les textes mais néglige la créativité des utilisateurs, donc ils subordonnent ou suppriment à la personne qui parle. 

jueves, 24 de octubre de 2013

Cercle linguistique de Prague

Le cercle linguistique de Prague ou « école de Prague » (en tchèque Pražský lingvistický kroužek) a été un groupe de critique littéraire et de linguistique influent du xxe siècle. Ses membres ont développé des méthodes de critique littéraire sémiotique de 1928 à 1939 qui ont eu une influence significative et durable en linguistique et sémiotique.
Le cercle de Prague se compose d'émigrés russes comme Roman Jakobson, Nicolaï Troubetzkoy, et Sergeï Karcevski, tout comme les célèbres érudits tchèques René Wellek et Jan Mukařovský. Le créateur du cercle et son premier président est l'éminent linguiste tchèque Vilém Mathesius (président du PLC jusqu'à sa mort en 1945). Roman Jakobson fut vice-président.
L'œuvre du groupe avant la Seconde Guerre mondiale a été publiée dans Travaux du cercle linguistique de Prague qui représente les contributions les plus significatives au congrès mondial des slavisants. C'est dans ces Travaux, écrits en français, qu'apparaît pour la première fois le terme structure, dans son sens linguistique. La première livraison de ce manifeste eut lieu en 1929, date à laquelle le cercle se fait connaître, à l'occasion du premier congrès international des salvistes. Ce sera le premier manifeste du structuralisme.
Le concept de fonction dans le langage est la notion clef des travaux du cercle pragois. C'est, dans la grande diversité des travaux pragois, le seul point commun qui permet une cohésion du cercle. Cependant, il ne faudrait pas, comme c'est très répandu, assimiler le cercle linguistique de Prague à l'invention de la phonologie. D'ailleurs, le terme fonction a, dans les travaux du cercle, deux sens bien différents, qui ont été repris et validés par la suite :
le langage a une fonction, c'est-à-dire qu'il sert à quelque chose : le schéma de la communication de Jakobson en sera, plus tard, une formalisation célèbre ;
une langue est composée d'éléments qui ont ou non une fonction : les phonèmes servent à distinguer des paires minimales, ce qui fonde la phonologie, alors que les phones sont des éléments non discriminants, ce qui fonde la phonétique. Le fonctionnalisme de Martinet reprendra cette distinction.
Le cercle de Prague n'aurait cependant eu aucun mérite à redécouvrir le poncif multimillénaire de l'utilité du langage : ce concept est déjà présent chez Platon, et repris par les grammaires du Moyen Âge. L'originalité du cercle pragois est d'avoir articulé cette notion de fonction avec l'appréhension de la langue en tant que système.

viernes, 18 de octubre de 2013

Fondateurs du structuralisme en linguistique

Précurseurs:

Ferdinand de Saussure
 
Jan Niecisław Baudouin de Courtenay

 

Le Cèrcle de Prague (inventeurs du mot):

  • Roman Jakobson

    • Sergueï Kartsevski
      Nicolaï Troubetskoï
      Vilem Mathesius

      Bohuslav Havranek
      En Semiotique:

    Louis Hjelmslev

jueves, 17 de octubre de 2013



Saussure et le Structuralisme

1. Objet de la linguistique

La première démarche de Saussure consiste à délimiter l'objet "intégral et concret" de la 
linguistique. Une démarche difficile car, dit-il, "le phénomène linguistique présente 
perpétuellement deux faces qui se correspondent et dont l'une ne vaut que par l'autre." 
"Le langage a un côté individuel et un côté social, et l'on ne peut concevoir l'un sans l'autre. 
En outre, à chaque instant il implique à la fois un système établi et une évolution; à chaque 
moment il est une institution actuelle et un produit du passé. Il semble à première vue très 
simple de distinguer entre ce système et son histoire, entre ce qu'il est et ce qu'il a été (…) De 
quelque côté que que l'on aborde la question, nulle part l'objet intégral de la linguistique ne 
s'offre à nous; partout nous rencontrons ce dilemme; ou bien nous nous attaquons à un seul 
côté de chaque problème, et nous risquons de ne pas percevoir les dualités signalées plus haut; 
ou bien, si nous étudions le langage par plusieurs côté à la fois, l'objet de la linguistique nous 
apparaît un amas confus de choses hétéroclites sans lien entre elles. (…) Il n'y a, selon nous, 
qu'une solution à toutes ces difficultés: il faut se placer de prime abord sur le terrain de la 
langue et la prendre pour norme de toutes les autres manifestations du langage. En effet, 
parmi tant de dualités, la langue seule paraît susceptible d'une définition autonome et fournit 
un point d'appui satisfaisant pour l'esprit."
Pour Saussure, la langue ne se confond pas avec le langage. La langue est "à la fois un produit 
social de la faculté du langage et un ensemble de conventions nécessaires, adoptées par le 
corps social pour permettre l'exercice de cette faculté chez les individus. Pris dans son tout, le 
langage est multiforme et hétéroclite; à cheval sur plusieurs domaines, à la fois physique, 
physiologique et psychique, il appartient encore au domaine individuel et au domaine social; 
il ne se laisse classer dans aucune catégorie des faits humains, parce qu'on ne sait comment 
dégager son unité.
La langue, au contraire, est un tout en soi et un principe de classification. Dès que nous lui
donnons la première place parmi les faits de langage, nous introduisons un ordre naturel dans 
un ensemble qui ne se prête à aucune autre classification. (…) Pour attribuer à la langue la 
première place dans l'étude du langage, on peut enfin faire valoir cet argument, que la faculté 
– naturelle ou non – d'articuler des paroles ne s'exerce qu'à l'aide de l'instrument créé et fourni 
par la collectivité; il n'est donc pas chimérique de dire que c'est la langue qui fait l'unité du 
langage"
(F. de Saussure, Cours de Linguistique Générale (CLG): 23-27)

2. La langue comme système de signes

"La langue est un système de signes exprimant des idées, et par là comparable à l'écriture, à 
l'alphabet des sourds-muets, aux rites symboliques, aux formes de politesse, aux signaux 
militaires, etc. Elle est seulement le plus important de ces systèmes.
On peut donc concevoir une science qui étudie la vie des signes au sein de la vie sociale; (…) 
nous la nommerons sémiologie (du grec semeîon, “signe”) (…) la tâche du linguiste est de 
définir ce qui fait de la langue un système spécial dans l'ensemble des faits sémiologiques." 
(CLG: 34)

3. Linguistique de la langue et linguistique de la parole

”L'étude du langage comporte deux parties: l'une, essentielle, a pour objet la langue, qui est 
sociale dans son essence et indépendante de l'individu; (…) l'autre, secondaire, a pour objet la 
partie individuelle du langage, c'est-à-dire la parole y compris la phonation. 
Sans doute, ces deux objets sont étroitement liés et se supposent l'un l'autre: la langue est 
nécessaire pour que la parole soit intelligible et produise tous ses effets; mais celle-ci [la 
parole] est nécessaire pour que la langue s'établisse (…) c'est la parole qui fait évoluer la 
langue. (…) Il y a donc interdépendance de la langue et de la parole; celle-là [la langue] est à 
la fois l'instrument et le produit de celle-ci.
La langue existe dans la collectivité sous la forme d'empreintes déposées dans chaque 
cerveau, à peu près comme un dictionnaire dont tous les exemplaires, identiques, seraient 
répartis entre les individus. (…) Ce mode d'existence de la langue peut être représenté par la 
formule:
1+1+1+1+… = I (modèle collectif)
De quelle manière la parole est-elle présente dans cette même collectivité? Elle est la somme 
de ce que les gens disent, et elle comprend: a) des combinai-sons individuelles, dépendant de 
la volonté de ceux qui parlent, b) des actes de phonation également volontaires, nécessaires 
pour l'exécution de ces combinaisons. (…) Dans la parole (…) il n'y a rien de collectif, rien de 
plus que la somme des cas particu-liers selon la formule:
(1+1'+1''+1'''…)
Pour toutes ces raisons, il serait chimérique de réunir sous un même point de vue la langue et 
la parole. Le tout global du langage est inconnaissable, parce qu'il n'est pas homogène, tandis 
que la distinction et la subordination proposées éclairent tout” (CLG: 37-39)
"Nous avons distingué, au sein du phénomène total que représentae le langage, deux facteurs: 
la langue et la parole. La langue est pour nous le langage moins la parole. Elle est l'ensemble 
des habitudes linguistiques qui permettent à un sujet de comprendre et de se faire 
comprendre"

4. Éléments internes et externes de la langue

Saussure écarte du système de la langue tout ce qu'il appelle être le propre de la ”linguistique 
externe”, notamment ”tous les points par lesquels la linguistique touche à l'ethnologie, toutes 
les relations qui peuvent exister entre l'histoire d'une langue et celle d'une race ou d'une 
civilisation. Ces deux histoires se mêlent et entretiennent des rapports réciproques”. De même 
pour les relations entre la langue et l'histoire politique: ”La colonisation, qui n'est qu'une 
forme de la conquête, transporte un idiome dans des milieux différents, ce qui entraîne des 
changements dans cet idiome”; ou pour les relations avec les ”institutions de toutes sortes, 
l'Église, l'école, etc.” et, enfin, ”tout ce qui se rapporte à l'extension géographique des langues 
et au fractionnement dialectal”
”La linguistique externe peut accumuler détail sur détail sans se sentir serrer dans l'étau d'un 
système. (…) Pour la linguistique interne il en va tout autrement: elle n'admet pas une 
disposition quelconque; la langue est un système qui ne connaît que son ordre propre. Une 
comparaison avec le jeu d'échecs le fera mieux sentir. Là, il est relativement facile de 
distinguer ce qui est externe de ce qui est interne: le fait qu'il a passé de Perse en Europe est 
d'ordre externe; interne, au contraire, tout ce qui concerne le système et les règles (…) ” 
et de conclure ”est interne tout ce qui change le système à un degré quelconque”. (CLG: ch. 5)